Content marketing: le juste milieu entre quantité et qualité

 Éternel débat: la qualité ou la quantité?

Equilibre qualité quantité

(traduction de cet article sur ScoopIt!, écrit par Pam Neely)

Voilà une question qui entraîne toujours des débats passionnés, et qui n’épargne pas les marketeurs en contenu. Vous avez sûrement votre propre réponse, et cela influence forcément votre manière de gérer votre budget, votre stratégie de contenu et ainsi de suite.
Cette réponse tient probablement compte de votre audience, budget ou business model, qui déterminent de quel genre de contenu vous avez besoin, ainsi que la quantité et qualité nécessaire.

Mais attention: si vous vous aventurez trop près des extrêmes, c’est le plantage quasi assuré. Dans la plupart des cas, c’est complètement irréaliste de publier un article dans l’année et s’attendre quand même à améliorer vos chiffres. Même les livres ont besoin d’une campagne de content marketing!

Ceci dit, vous ne pouvez pas non plus juste débiter du contenu inintéressant toutes les heures pour augmenter vos résultats. Quand je dis inintéressant, je veux dire vraiment inintéressant: des articles sans aucune idée originale et plein de phrases mal écrites, de fautes de frappe ou d’orthographe, pas d’illustrations et une mise en page minable. Le genre d’article qui fait mal aux yeux.

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Qualité VS Quantité

Dans la réalité, il faut trouver le point d’équilibre entre les deux, ça ne peut pas être 100% des deux.

Le bon compromis finalement est de trouver votre propre point d’équilibre, quelle quantité et quelle qualité, et tous les marketeurs en viennent à cette même conclusion. Mais cette conclusion sera néanmoins appliquée différemment pour chacun, car c’est spécifique à chaque entreprise et public cible.

Il faut donc trouver le meilleur point d’équilibre pour vous!

Personnellement, je penche plutôt pour la qualité. Je pense qu’il est plus important de se concentrer sur la création de contenu très qualitatif plutôt que beaucoup de contenu moyen.

Voilà mes raisons, et pourquoi je crois que la quantité est moins importante qu’on peut le croire.

  • Dès que vous avez ne serait-ce qu’un article de qualité, il y a beaucoup de façons d’en tirer d’autres articles, en le réutilisant différemment et le reformatant.

Un bon article de blog par exemple peut servir à créer l’équivalent de presque un mois de mise à jour sur les réseaux sociaux, contenu à mettre dans les mails etc.

Du coup, lorsque votre stratégie de réutilisation est mise en place et bien rodée, vous aurez besoin de beaucoup moins de contenu, jusqu’à 50% en moins, car chaque nouveau contenu pourra permettre d’en tirer au moins une dizaine d’autres « clones ».

Comment cela peut-il fonctionner? Et bien tout simplement la plupart du temps vos visiteurs ne voient qu’à peine 20% de ce que vous publiez à un moment T. Donc si vous publiez un contenu re-formaté (et c’est encore plus vrai si vous le faites sur plusieurs sites), les lecteurs auront le sentiment que c’est nouveau, et ça ne les ennuiera pas.

Voici des exemples de comment vous pouvez réutiliser votre contenu:

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  • Complétez votre création de contenu avec de la curation. Comme vous le savez, on parle beaucoup de cette technique, et c’est pour une bonne raison. La curation, qui est le fait de sélectionner, éditer et partager du contenu trouvé sur Internet, permet donc de trouver et publier du contenu pertinent régulièrement, et c’est un moyen idéal pour vous assurer de distribuer de manière continue du contenu à forte valeur ajoutée pour vos visiteurs, sans avoir besoin de le créer soi-même. En plus, le contenu de curation est souvent perçu comme plus fiable que votre contenu maison, et c’est bon pour votre référencement (SEO). Cela permet même de générer des leads et les « nurturer » (ndlt, lead nurturing), et a souvent un retour sur investissement plus important. En gros, le contenu de curation est au moins aussi efficace que le contenu créé par vous-même, si ce n’est mieux encore.
    Si vous faites de la curation pour, disons, 30% du contenu total que vous publiez, très logiquement cela vous permet d’avoir moins besoin d’en créer. Et ça vous laisse un peu plus de temps du contenu de meilleure qualité, en utilisant des logiciels de content marketing qui vous aideront à automatiser ce processus.

  • Pas besoin de publier si souvent!
    Publier plus n’entraîne pas une augmentation égale des résultats, ni même seulement un résultat proportionnel. Passé un certain point, plus vous publiez, plus le taux d’engagement de vos contenus chutera, c’est à dire que vous travaillerez plus pour moins de résultats.
    Il y a aussi un certain nombre de blogs très connus qui ne publient qu’une fois par mois ou moins, par exemple « Social Triggers » de Derek Halpern ou « Backlinko » de Brian Dean. Derek Halpern a pris le parti de ne publier qu’une fois par mois. Et pourtant, son blog attire aujourd’hui plus de 100 000 visiteurs par mois, en seulement 2 ans.
    Comment est-ce possible? Ils ont réussi à avoir du succès car ils publient du contenu très très haute qualité, reconnu dans le monde entier. Pour vous donner une idée de l’investissement que ça représente, Brian Dean passe souvent au moins 20 heures à écrire son article.
    Surtout: ils passent 20% de leur temps à écrire, et 80% à promouvoir leurs écrits.
    C’est un ingrédient indispensable pour connaitre le succès, mais malheureusement pas assez mis en avant et travaillé par les marketeurs! J’ai lu une étude la semaine dernière qui disait que 77% des marketeurs de contenu interrogés partagent leurs contenus maximum 3 fois.
    Ils ont également développer leur réseau avec des influenceurs. Brian Dean dit envoyer au moins 100 emails ciblés très précisément  pour chaque post qu’il publie.

Donc voilà pourquoi au final, la quantité est moins importante qu’il n’y parait.

Et maintenant, voyons pourquoi la qualité est plus importante.
  • Le contenu de meilleure qualité plait à votre public.
    Le marketing de contenu sert à attirer et engager des visiteurs n’est-ce pas? Nous sommes censés créer du contenu adapté à ce public, pour retenir leur attention et qu’ils pensent à nous non? Alors ne devrait-on pas créer du contenu qui leur plait? Le genre qui donne envie de le lire et de le partager!
  • La qualité fait la différence.
    Vous connaissez le terme « choc du contenu »? C’est le concept qui dit qu’il y a plus de contenu disponible que le public ne peut en consommer. Même en sous-estimant largement le contenu réellement disponible en ligne, et en disant qu’il n’y a que 50 fois plus de contenus que votre public peut lire ou regarder, il faut savoir que pour ces 50 articles disponibles, un seul sera lu au final.
    Maintenant il faut vous demander si votre article mériterait d’être cet article! Et si ce n’est pas le cas, pouvez-vous vraiment en vouloir à vos visiteurs?
    Voilà quelques chiffres sur la publication de contenu dans le monde, en UNE minute:
    4 166 667 mentions J’aime sur Facebook
    347 222 Tweets sont envoyés
    300 heures de vidéos sont mises sur Youtube
    284 722 photos sont envoyées sur Snapchat
    110 040 conversations sont lancées sur Skype
  • Le  SEO (référencement naturel): le gagnant rafle la mise.
    Et oui! Regardez comment se partagent les clics entre les 30 premiers résultats:
Par NetBooster, dans leur rapport “One Click Curve To Rule Them All” d'octobre 2014
Par NetBooster, dans leur rapport “One Click Curve To Rule Them All” d’octobre 2014

Cela veut dire que si votre contenu n’est pas d’assez bonne qualité      pour être en haut de la page, vous ratez le plus gros des clics, et              vous vous battrez pour quelques dizaines de clics…

  • Ce que vous publiez reflète l’image de votre entreprise.
    Est-ce que vous voulez vraiment publier du contenu de qualité moyenne voire médiocre? Qu’est-ce que cela laisse à penser de la qualité de vos autres produits et services?
  • Le contenu de mauvaise qualité est une perte de temps et d’argent.
    Ce genre de contenu génère au mieux des résultats minimaux, et même si le produire coûte moitié moins cher qu’un meilleur contenu, vous n’obtiendrez pas la moitié des résultats, mais plutôt 10 à 20%. Au final, cela revient donc plus cher.
Conclusion

Chaque entreprise doit trouver son propre point d’équilibre entre qualité et quantité pour sa stratégie de marketing de contenu.
Néanmoins, j’aurais tendance à pencher plutôt vers de la qualité, publiée moins souvent, car comme on l’a vu, publier beaucoup de contenu de qualité moyenne finit par vous coûter plus cher pour moins de résultats.

Qu’en pensez-vous?